Favoriser le développement du cerveau de l’enfant grâce à l’apport des neurosciences

Trois personnes sur scène durant une table ronde au congrès des neurosciences

Le 26 septembre dernier se tenait le Congrès international sur les neurosciences, l’éducation et la protection de la petite enfance, au siège de l’UNESCO. Durant le congrès, 3 tables rondes se sont succédé afin de mettre en lumière les récentes avancées dans le domaine des neurosciences. Ces avancées permettent de mieux comprendre l’importance du développement des compétences précoces pour l’épanouissement des individus.

De manière plus concrète, suivez-nous pour comprendre, par exemple, comment la nutrition ou le sommeil, influence le développement du cerveau du jeune enfant ou comment les enfants apprennent ; afin de favoriser le bon développement de l’enfant.

 

Je trouve ma crèche

Qu’est-ce qui rend l’apprentissage des jeunes enfants si flexible et efficace ?  

Les nourrissons sont équipés de systèmes cognitifs de base qui fonctionnent tout au long de la vie, guidant l’apprentissage des enfants et le raisonnement des adultes.
Les nourrissons sont très motivés à interagir avec les personnes qui gravitent autour d’eux et à développer les connaissances et les compétences dont ces personnes font preuve.

Ils sont prédisposés à apprendre à partir :

C’est quoi le développement cognitif ?

Le développement cognitif fait référence à l'évolution de fonctions comme l'intelligence, la mémoire, le langage ou la numération. Chez l'enfant, l'interaction avec l'environnement physique et socioculturel est particulièrement importante pour un bon développement cognitif.

Les jeunes enfants, après avoir observé une interaction sociale avec un de leur propre parent ou avec un nouvel individu sont capables d’identifier cet individu comme étant un « membre de leur monde social ». À mesure que les enfants apprennent qui fait partie de leur réseau social, ils commencent à apprendre de ces personnes.

Les jeunes enfants sont les apprenants les plus talentueux et les plus motivés pour identifier leur sphère sociale et leur environnement à partir duquel ils vont être capables d’apprendre : 

  • une grande partie de leur langue
  • les formes et les fonctions des objets
  • de nombreuses coutumes et compétences que leur entourage affiche sans leur enseigner (par observation)

On comprend alors l’importance des interactions sociales dans le développement du cerveau du jeune enfant. 

Une femme, sur scène durant le congrès des neurosciences
Photo du public au congrès des neurosciences

Le sommeil : clé de voûte du développement du jeune enfant

Les problèmes de sommeil pendant l'enfance peuvent persister et dans certains cas entraîner parfois des conséquences tels que des déficits cognitifs et comportementaux, conséquences psychiatriques et sanitaires (troubles métaboliques) et également la réduction du bien-être familial. 

Pour prévenir et gérer les problèmes de sommeil, l'American Academy of Pediatric (AAP) recommande aux parents de commencer à promouvoir une bonne hygiène du sommeil, dès la petite enfance et tout au long de l'enfance.

Comprendre le sommeil du jeune enfant

  1. Avant l’âge de 3 mois, les bébés dorment en moyenne 14 à 17 heures par jour.
  2. Entre 6 mois et 1 an, les besoins de sommeil sont de 12 à 15 heures par jour. Les bébés commencent à avoir la capacité de dormir toute la nuit.
  3. Entre 1 an et 3 ans, les besoins de sommeil sont de 11 à 14 heures par jour. L'organisation du sommeil est la même que chez l'adulte avec des cycles de sommeil de 90 à 120 minutes.
  4. Entre 3 et 5 ans, les enfants ont besoin de 10 à 13 heures de sommeil, principalement la nuit.

Bien évidemment ce rythme est une norme scientifique mais on le sait bien, chaque enfant est différent et ne prendra pas le même temps qu’un autre à trouver son rythme de sommeil.

Durant le sommeil, on observe deux grandes phases : le sommeil actif et le sommeil passif, toutes deux aussi importante l’une que l’autre. 

 

Photo du public au congrès des neurosciences

 

Le sommeil actif, c’est la phase durant laquelle le jeune enfant va « gesticuler », on peut penser qu’il est en train de se réveiller mais en réalité non, il est bien endormi. Grâce à certaines études, on comprend que ces mouvements sont en réalité très organisés et qu’ils stimulent le système sensorimoteur impliqué dans le mouvement et la perception du monde.

Durant le sommeil passif, le cerveau profit de ce moment pour faire le vide, maintenir son efficacité et se préparer à de nouveaux apprentissages.

Concrètement, le sommeil facilite la consolidation et la généralisation de la mémoire chez le nourrisson et le jeune enfant. C’est donc un moment clé pour le bon développement du cerveau.
 

La nutrition durant les 1 000 premiers jours

Le cerveau consomme 60 % du glucose et 40 % des besoins énergétiques quotidiens. Il a également besoin de vitamines, de minéraux et d’acides aminés spécifiques. La malnutrition pendant cette période entraîne des conséquences à long terme.

L’importance des compétences socio-émotionnelles

Les compétences socio-émotionnelles sont définies comme étant notre capacité à se maîtriser, à résister au stress, à favoriser la coopération et à se sociabiliser. Pour favoriser l’apprentissage de ces compétences, ce sont les « fonctions exécutives » qui jouent un rôle crucial.

C’est quoi les fonctions exécutives ? 

C’est l’ensemble de nos capacités cognitives qui nous permettent de nous contrôler et d’autoréguler notre comportement. Concrètement, voici des exemples de fonctions exécutives : 

  • Suivre des règles
  • Ne pas tricher
  • Attendre pour ouvrir un cadeau
  • Faire la queue dans une file d’attente
  • Etc.

 

Notre Mission Éducative

 

Mais alors, comment favoriser les fonctions exécutives du jeune enfant ?

Il n’y a pas de secret, il faut s’entraîner et repousser ses limites. Voici quelques exemples : 

  • Marcher sur une ligne 
  • Proposer à son enfant de participer aux tâches ménagères
  • Inciter l’enfant à « attendre son tour » durant une activité du quotidien

Cela, tout en travaillant sur l’état d’esprit de l’enfant en développant son « estime de soi » et en réduisant son stress.
Les compétences en matière de fonctions exécutives s'apprennent et s'améliorent avec la pratique.  

 

Vincent bullant durant une table ronde au congrès des neurosciences

 

L'intégration des neurosciences dans l'éducation de la petite enfance révèle comment des facteurs comme le sommeil, la nutrition et les interactions sociales influencent profondément le développement cognitif des jeunes enfants. En comprenant le rôle de ces éléments dans la structuration des compétences sociales, émotionnelles et cognitives, les professionnels et parents peuvent mieux soutenir l’apprentissage et l’épanouissement de chaque enfant.

Babilou, en tant qu'acteur engagé dans l'Éducation Durable, propose des ressources et des pratiques éducatives basées sur ces découvertes, assurant un environnement stimulant et bienveillant pour que les enfants développent leur plein potentiel dès les premiers jours de leur vie.
 

Ces contenus peuvent vous intéresser