En marche vers l'autonomie à travers le repas

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L’acquisition de l’autonomie est un long chemin qui permet à l’enfant de développer de la confiance en lui et qui s’acquiert à travers les gestes du quotidien : s’habiller, se laver, ouvrir une porte, monter des escaliers… se nourrir ! Alors, comment fait-on en crèche pour encourager l’autonomie de l’enfant lors des repas ?

A table, chacun son rythme !

En crèche, les enfants ne sont installés à table que lorsqu’ils ont les capacités de s’asseoir par eux-mêmes. Chez les bébés, l’adulte veille à ce que le bébé reste libre de ses mouvements lorsqu’il lui donne son biberon. Du côté des plus grands, les enfants sont installés à table de façon à ne pas être gênés dans leurs mouvements, le bavoir est facile à enfiler pour l’enfant et n’est pas coincé sous l’assiette.
 
Chaque enfant a son propre rythme : il dépend de son métabolisme et des habitudes alimentaires acquises à la maison. En crèche, nous sommes à l’écoute de leur besoin et proposons, parfois même chez les plus grands, de prendre leur biberon et leur repas de façon échelonnée.
 
Le temps du repas est différent d’un enfant à l’autre : certains aiment les repas qui s’éternisent, aiment ce temps de relation individuelle et privilégiée et le font durer ; d’autres quitteront la table plus rapidement pour reprendre leur jeu en fonction de leur intérêt.

Chez Babilou, l’enfant est acteur de son repas 

Les besoins alimentaires des enfants sont variables et l’enfant a une capacité naturelle à réguler son appétit. Son corps lui envoie des signaux de faim et de satiété qu’il est capable de décrypter. Nous sommes à son écoute et ne forçons jamais un enfant à manger s'il n’en manifeste pas l’envie. Nous mettons les plats à disposition des enfants qui décident de la quantité qu’ils mettent dans leur assiette.
 
Le moment du repas est un temps d’expérimentation pour le tout-petit. Il utilise tous les sens dont il dispose : la vue, l’odorat, l’ouïe… et le toucher. Mettre les mains dans son assiette, manipuler la nourriture lui permet d’évaluer la texture, la température... Utiliser ses doigts pour se nourrir est aussi une occasion pour lui de développer ses habiletés motrices. Apprendre à manger proprement s’acquiert avec le temps et la pratique !
 
L’ordre des aliments du repas est un code social et non une notion diététique. Il n’y a donc pas d’intérêt à insister pour que l’enfant mange son plat avant son dessert. L’attente du dessert et l’impatience que cela génère peut même empêcher l’enfant de prendre son plat sereinement. La proposition du plateau-repas, fréquente dans les crèches, autorise l’enfant à manger dans l’ordre qui lui plaît. Cette notion de plaisir est primordiale et permet à la curiosité de l’enfant de s’exercer…

Des recherches ont montré qu’il fallait présenter aux enfants un aliment de nombreuses fois (jusqu’à 10 fois) pour qu’un enfant accepte de goûter un aliment qu’il ne connaît pas. Nous lui laissons le temps de découvrir et d’avoir envie, par lui-même, de toucher puis goûter.

Le repas, un temps de plaisir 

Les enfants ont du plaisir à imiter. Chez Babilou, nous sollicitons donc leur aide pour préparer la table : mettre les cruches (petites et faciles à manipuler pour eux) sur la table, disposer verres et assiettes, débarrasser, trier les déchets… L’enfant devient alors acteur de ce temps du repas qui devient une activité à part entière.
 
Nous veillons à ce que le temps du repas soit un temps de plaisir, de découverte, de relation privilégiée à l’adulte. Plus l’enfant est autonome plus il éprouvera du plaisir. S’alimenter, pour un tout-petit est une activité à part entière qui va bien au-delà de la satisfaction d’un besoin vital puisque s’alimenter est aussi découverte de senteurs, saveurs, textures. Cette dimension sensorielle s’inscrit dès l’enfance dans le comportement alimentaire et est déterminante pour les comportements de l’âge adulte.

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