La motricité fine qu'est-ce que c'est ?

« Motricité fine » et « « Motricité globale » : quelle est la différence ? 

La motricité globale

La « motricité fine » et la « motricité globale » ont une signification différente.

La motricité globale met en jeu tout le corps comme lors des sauts ou de la course. Les notions abordées sont particulièrement la coordination générale du corps, l’équilibre, la latéralité et le tonus.

La motricité globale se révèle essentielle pour développer la motricité fine chez l’enfant. Avoir une bonne posture permet au tout-petit d’avoir de bons appuis et ainsi de libérer ses mains et de les utiliser.

 

La motricité fine

La motricité fine manuelle correspond aux mouvements des doigts et des mains. Elle permet la préhension, le relâchement et la manipulation des objets avec des gestes fins, précis et minutieux. On se concentre particulièrement sur la manière dont l’enfant va utiliser ses mains et comment il va les coordonner avec son regard.

Aborder la motricité fine, c’est aussi parler de motricité fine faciale. L’enfant va contrôler ses muscles du visage pour effectuer un certain nombre de mouvements faciaux :  faire une grimace, fermer l’œil, ouvrir la bouche…C’est l’occasion pour les parents de jouer avec leur enfant en leur proposant de mimer certaines expressions du visage comme a colère en fronçant les sourcils ou la joie en souriant.

 

Pourquoi développer la motricité fine ? 

Dès le plus jeune âge, la motricité fine chez l’enfant va lui permettre de :

 

Motricité fine : quels sont les facteurs importants ?

Le développement de la motricité fine dépend de plusieurs éléments :

  • La maturation neurologique de l’enfant.
  • La multiplication de ses expériences.
  • L’envie de manipuler et de découvrir du tout-petit.

 

Les motricité fine entre 0 et 18 mois

A la naissance, attraper des objets n’est pas naturel pour le bébé. L’enfant va passer par plusieurs étapes :

  • Entre 0 et 3 mois : « Réflexe d'agrippement » ou « Grasping ».  Le corps de l’enfant agit de manière non intentionnelle.
  • Entre 3/6 mois : « Préhension au contact ».  L'enfant ouvre ou ferme sa main au contact de l'objet placé dans sa paume.
  • À partir de 5/6 mois : « Préhension volontaire » aussi appelée « Palmaire ». Le tout-petit prend l’objet entre ses 3 derniers doigts et la paume de sa main.
  • Vers l’âge de 7/8 mois : « Préhension en pince inférieure », entre le pouce et l'auriculaire. Le relâchement des objets devient peu à peu volontaire.
  • À 9/10 mois : « Préhension en pince supérieure », entre le pouce et son index. L’enfant peut attraper des objets plus fins comme des perles.
  • Progressivement, arrivé à 14 mois, on observe généralement un relâchement plus précis.  
  • Enfin vers ses 18 mois, l’enfant devient de plus en plus autonome

 

Les activités à proposer aux tout-petits et aux grands

Chez les bébés, on va favoriser davantage la stimulation sensorielle, à travers différentes textures, formes, poids, ou températures.  C'est comme ça que l'enfant va prendre conscience qu'il a des mains, qu'il va les exploiter.

Pour les plus grands, on va complexifier le jeu. On va notamment leur proposer des jeux symboliques comme se déguiser par exemple. 

 

Des idées simples pour développer la motricité fine

Le développement de la motricité fine chez l’enfant se fait dans toutes les tâches du quotidien :

  • Habillage : ouvrir le placard, prendre ses vêtements, s’habiller, se boutonner…
  • Alimentation : manger à la cuillère, boire, se servir …
  • Hygiène : se laver les dents, bain…
  • Tâche ménagère : aider à passer un coup d’éponge sur la table ou passer un coup de serpillière…
  • Activités pédagogiques  : jeux d’encastrements, tour de cubes, tourner les pages d’un livre, lancer un ballon, enfiler des perles, transvasements, découpage, dessin…

 

Ce qu’il faut retenir

  1. La motricité fine mobilise les petits muscles des mains et des doigts de l’enfant.
  2. Vers 5 ou 6 mois, l’enfant commence à utiliser davantage ses mains et ses doigts volontairement.
  3. La motricité fine permet de préparer les apprentissages scolaires.
  4. Chez les bébés, on va favoriser la stimulation sensorielle.
  5. Pour les plus grands, on va complexifier et varier le jeu. 

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