Faire des câlins à un enfant, pourquoi est-ce essentiel ?

Plusieurs chercheurs ont prouvé que l’affection et le câlin ont de nombreux bénéfices sur notre bien-être et celui des enfants.

Tour d’horizon des bienfaits du câlin sur les bébés et jeunes enfants…

Isabelle Filliozat, psychothérapeute et auteure

L’amour est un carburant, pas une récompense !

Isabelle Filliozat a montré que l’enfant est confronté, tout au long de la journée, à des frustrations, déceptions, et contrariétés qui créent une tension.

Lorsque ces tensions ne sont pas évacuées, l’enfant devient irritable, peut être débordé par ses émotions et ne parvient plus à supporter la frustration. Face à cette détresse émotionnelle, son organisme va produire du cortisol qui a pour effet d’entretenir un état de stress, de provoquer une perte de confiance en soi, le sentiment de tristesse et d’altérer la mémoire et l’apprentissage ! Rassurons-nous, le cortisol est toxique à haute dose, mais nécessaire à l’organisme à petite dose.

Le câlin pour évacuer les tensions émotionnelles

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Ces tensions sont supportables et peuvent être évacuées grâce aux soins de qualité, à l’attention et à l’amour que lui portent ses proches, et essentiellement ses parents, qui remplissent « son réservoir affectif » comme autant de forces pour affronter ces situations désagréables. Cela garantit et contribue à son bien-être affectif.

 

Pour « remplir son réservoir affectif », l’enfant a besoin d’attention, de contact corporel comme le câlin, de paroles valorisantes, de moments de jeu partagés, d’interactions positives avec son environnement et son entourage.

Face à cette stimulation sensorielle positive et ces relations bienveillantes, l’organisme sécrète de l’ocytocine qui provoque le sentiment de bien-être, de plaisir, de motivation et d’estime de soi, et aide à être empathique et développer les relations sociales. Le maternage favorise d’ailleurs la production d’ocytocine.

Dans nos crèches Babilou, la posture recommandée aux professionnelles a longtemps été la distance corporelle, sans câlins, réservés aux parents. Aujourd’hui, ce propos est à nuancer : le câlin est possible s’il répond au besoin de l’enfant. Mais ce n’est pas souhaitable si cela correspond au besoin de l’adulte.

Sans oublier que ce qui remplit le réservoir affectif de l’enfant, remplit aussi celui de la personne qui partage ce moment avec lui ! Alors, n’hésitons plus, et prenons le temps de faire un câlin à nos enfants et à nos proches.

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