Egalité Femmes/Hommes : et si tout se jouait avant 3 ans ?

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Comment se construisent les stéréotypes de genre ? Et si tout ça se passait avant même l’entrée à l’école maternelle ?

Aujourd’hui, 8 mars 2020, journée internationale des droits des femmes, c’est l’heure de questionner les attitudes inconscientes que nous avons avec les enfants.

Être une fille ou un garçon, une notion comprise dès la petite enfance

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Que signifie « être une fille » ou « être un garçon » ? Cette notion, vous l’avez sans doute intégrée alors même que vous maitrisiez à peine la marche, le langage et la propreté. En plein cœur de sa petite enfance, le tout-petit observe, imite, fait des expériences… il apprend les codes sociaux !

Comme un muscle, son cerveau se façonne en fonction des exercices qui lui sont proposés et de leur répétition. Lorsqu’un enfant joue, lorsque la lecture lui est faite et qu’il observe les images, lorsqu’il contemple son environnement, lorsque des paroles lui sont adressées… il analyse les informations pour comprendre le monde qui l’entoure et les conduites à adopter.

En termes de genre, l’enfant intègre très tôt les différences qui sont associées au sexe féminin et au sexe masculin. Car dès sa naissance, s’il est né fille ou s’il est né garçon : il ne grandira pas de la même façon.

La mixité, mais pas encore l’égalité

Même lorsqu’ils grandissent ensemble, filles et garçons sont différenciés. Des attitudes que nous, adultes, avons de façon plus inconsciente que volontaire. Pourtant, elles sont bien « genrées ».

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L’expérience se vérifie dans toutes les sources d’apprentissage du jeune enfant :

  • Dans le choix des jeux et activités qui leur sont proposés : les filles sont invitées à jouer à des jeux d’imitation comme la marchande qui développe le langage. Les garçons, eux, sont incités aux jeux de construction, des jeux qui font appel à la logique et qui sont déjà les prémices des mathématiques.
  • Dans la verbalisation qui leur est faite : « Sois prudente » vs « sois fort comme un homme ». Dans la verbalisation, les filles sont aussi plus souvent invitées à exprimer leurs émotions ou réduites à leur apparence physique.
  • Dans la littérature qui leur est proposée : la grande majorité des personnages de littérature enfantine sont des personnages masculins qui ne portent pas d’attribut particulièrement relié à leur sexe (comme une cravate par exemple). En revanche, les personnages féminins portent systématiquement des vêtements particuliers ou des accessoires pour marquer leur féminité.

Face à ces multiples expériences, nos enfants retiennent que les hommes sont forts, qu’ils ont un esprit de réflexion et qu’ils ne doivent pas être trop sensibles. A l’inverse, les femmes sont bavardes, elles sont coquettes et ont besoin de protection.

Ces clichés, les enfants tentent inconsciemment de les reproduire. D’ailleurs, dès 2 à 3 ans, ils reproduisent les comportements appropriés à leur groupe, et adoptent la plupart des attributs et activités liées à leur sexe.

Babilou, engagé pour l’égalité des genres dès la crèche

Chez Babilou, nous en sommes convaincus : les stéréotypes sexués limitent le développement et la créativité des enfants, leur imagination, leur spontanéité, leur estime de soi ou encore leur ambition…  

Depuis 2016, Babilou a lancé le projet « Egalicrèche ». Grâce à un accompagnement de l’organisme Artemisia, nos professionnels sont formés et sensibilisés pour déconstruire les stéréotypes de genre. Activités, verbalisation ou attitudes différenciées, les formations permettent aux professionnels de se rendre compte des comportements conscients ou inconscients qu’ils pouvaient avoir face aux enfants selon leur sexe.

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