Calcul du congé de maternité : comment s'y prendre ?
Les femmes enceintes salariées ont droit à un congé spécifique, avant et après l’accouchement. Cet arrêt de travail est communément appelé « congé maternité ». Ce type de congé parental est décrit par la loi du travail et sa durée est fixée en fonction de certaines conditions. Découvrez, dans la suite de cet article dédiée aux futures et jeunes mamans, les détails concernant le calcul du congé maternité.
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Congé maternité : qu’est-ce que c’est ?
Pour faire simple, les femmes enceintes ont droit à un congé spécial avant l’accouchement et après la naissance de leur bébé.
Le congé de maternité se divise ainsi en deux parties : le congé prénatal et le congé postnatal. Cet arrêt de travail est destiné à permettre à la future maman de se reposer, car la grossesse et la naissance sont parfois source de stress. De plus, les dernières semaines prénatales sont particulièrement fatigantes.
Pour les femmes salariées, le congé de maternité implique une suspension du contrat de travail. Cependant, vous percevez des indemnités qui sont versées et délivrées par la Sécurité sociale.
Bon à savoir : dans certains cas, des conventions collectives prévoient des avantages supplémentaires, comme un allongement de la durée du congé ou un complément de rémunération pris en charge par l’employeur.
Comment connaître les dates de mon congé de maternité ?
Il est de votre devoir d’informer votre employeur de votre situation et de votre état de santé. Cela permet à l’entreprise de calculer à l’avance le début et la fin de la suspension de votre contrat de travail. Votre employeur pourra également commencer à planifier votre remplacement durant votre absence.
Pour connaître les dates exactes de votre congé de maternité, il suffit de renseigner la date présumée de votre accouchement. Vous devez également renseigner le nombre de bébés que vous attendez : unique, jumeaux ou multiples. Toutes ces informations permettront de savoir combien de temps durera le congé de maternité, ainsi que la date exacte de votre arrêt de travail.
Dans le cas où vous souhaitez adapter votre congé en fonction de votre situation, certaines démarches permettent de reporter une partie du congé prénatal après la naissance. Ce dispositif peut être utile pour celles qui préfèrent prolonger leur temps auprès du bébé.
Congé de maternité : quelle durée ?
Le calcul du congé de maternité se base sur un certain nombre de critères. En effet, la durée de l’arrêt de travail varie en fonction de :
- La situation de l’assurée ;
- Le nombre d’enfants à naître ;
- Le nombre d’enfants déjà à charge.
Congé de maternité : naissance unique ou grossesse simple
Pour la naissance d’un premier ou deuxième enfant, la durée du congé maternité est de 16 semaines : 6 prénatales et 10 après l’accouchement.
Si la future maman a deux enfants à charge, elle a droit à un congé maternité de 26 semaines (8 avant l’accouchement et 18 semaines de congé postnatal).
Congé de maternité : cas de naissances multiples
Si la future maman attend des jumeaux, le congé maternité dure 34 semaines (périodes de 12 et 22 semaines avant et après l’accouchement).
Dans le cas où elle va avoir des triplés (ou plus), la durée de son arrêt de travail de grossesse est de 46 semaines : 24 semaines de congé prénatal et 22 semaines après l’accouchement).
Puis-je prolonger mon congé de maternité ?
D’une manière légale, il est impossible de prolonger la durée théorique légale du congé maternité. Cependant, il existe des exceptions comme les :
- Cas de congé pathologique postnatal ;
- Cas d’accouchement prématuré ;
- Cas d’hospitalisation du bébé.
Dans certaines entreprises, la reprise du travail peut être aménagée grâce au congé parental à temps partiel. Ce dispositif permet de réduire le temps de travail tout en conservant une partie du salaire.
Le congé maternité pour les travailleuses non salariées
Les femmes indépendantes, micro-entrepreneuses ou dirigeantes d’entreprise bénéficient aussi d’un congé maternité, bien que les conditions diffèrent de celles des salariées. Le montant des indemnités dépend des revenus déclarés auprès de la Sécurité sociale des indépendants (SSI).
Pour prévoir cette période sereinement, il est recommandé de vérifier ses droits auprès de la CPAM ou de sa caisse spécifique. Certaines assurances privées proposent des contrats permettant un maintien de la rémunération partielle durant l’arrêt.
Les entrepreneuses ont également la possibilité de moduler leur arrêt, en combinant congé maternité et activité professionnelle réduite. Cela permet une transition plus souple avant la reprise complète du travail.
Les indemnités durant le congé de maternité
L’assurée perçoit des indemnités journalières versées par la Sécurité sociale durant le congé de maternité. Le montant est calculé à partir du salaire moyen des trois derniers mois travaillés.
Pour garantir une rémunération équivalente à son dernier salaire, certaines entreprises proposent un complément de revenu, couvrant la différence entre les indemnités de la Sécurité sociale et la rémunération habituelle. Ce type d’accord peut être inscrit dans une convention collective.
Pour connaître le montant exact de vos indemnités, vous pouvez effectuer une simulation sur le web. À titre d’exemple, le site internet de la Caisse nationale d’assurance-maladie dispose d’un simulateur. Ce dernier vous donnera une estimation du montant des indemnités journalières que vous pouvez percevoir durant un congé de maternité ou congé de paternité.
Certaines aides financières peuvent également être accordées aux jeunes mamans en situation précaire. Des dispositifs comme l’Allocation de Soutien Familial (ASF) ou la Prime à la Naissance aident à mieux anticiper les dépenses liées à l’arrivée du bébé.
Bon à savoir : quelle que soit la situation ou l’activité professionnelle de la future maman, elle n’est pas en charge des démarches administratives. Ce rôle revient à l’employeur. Tout ce que vous aurez alors à faire, si vous êtes concernée, c’est de déclarer votre grossesse à ce dernier.
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